Wafa-J'ai tenté le diable (Série des femmes et des femmes, N°1)

Chapitre 37 : Je laisse mon père décider!

Bonne lecture

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Un silence très pesant régnait dans le salon de mes parents, il n'est interrompu que par le son de la pluie qui tombe abondamment depuis plusieurs heures maintenant, ce même son qui me donnait, avant, un certain calme, en cet instant ne fait qu'intensifier le climat déjà tendu ainsi que l'appréhension des personnes présentes, attendant la réponse de mon père qui ne fait que murmurer, devant la présente situation, « la hawla wa la qowata illa biLlah » (Il n'y a de force ni de puissance qu'en Allah). Mon père est très gêné et il suffit de regarder son visage rouge de colère, ses sourcils froncés et ses yeux qui n'ont pas quitté le sol pour comprendre qu'il ne veut pas laisser une autre chance à Saphir pour réparer son erreur, mais il se sens forcé de le faire devant le respect qu'il a pour les personnes que mon mari a amené afin de le convaincre du contraire.

Regarder mon père dans cette situation, me donne une forte envie de me jeter sur ses pieds et lui dire que je suis désolée pour tous ces problèmes que je lui ai crée depuis plusieurs mois et de l'avoir mis dans un tel état, surtout quand je me rappelle des paroles qu'il m'avait dit après sa dispute avec Saphir qui date de cinq jours maintenant, « tu m'as énormément déçu Wafa, non seulement parce que tu m'as caché ce qui s'est passé avec ton mari, mais surtout parce que tu m'a fait sentir comme si je n'ai pas fait mon travail comme il le faut pour vous éduquer sur les bons principes, et au lieu d'influencer ton mari et le prendre vers le droit chemin, tu t'es laissée t'influencer par lui et tu as mis tes pieds dans un endroit que je ne peux qualifier que de sentier des tentations du Satan et regarde maintenant le résultat. Franchement je ne sais plus quel genre de parents vous allez donner à votre enfant ». Ses paroles étaient tellement dures que je n'ai pas pu me justifier ou me défendre, je me suis contentée de pleurer en silence et de baisser ma tête de honte. Je ne pouvais plus regarder mon père dans les yeux et j'évitais au maximum de le voir que je ne sortais pratiquement plus de ma chambre, c'est vrai que j'ai expliqué à ma mère pourquoi j'ai accepté de partir avec Saphir à ce restaurant et que je ne savais pas ce qui allait se passer à l'intérieur, d'ailleurs c'est pour cela qu'elle ne m'a pas fait des reproches, mais j'avais toujours ce sentiment de culpabilité envers mes parents, pour lesquels j'étais leur fille sage, mais maintenant je ne suis que celle qui ramène des problèmes et le sujet de leur déception.

Depuis ce jour où il s'est disputé avec mon père, Saphir a commencé de m'envoyer des bouquets de fleurs, des messages d'amour et de promesse qu'il va me récupérer et qu'il va changer, chaque soir il venait avec son père afin de s'excuser et de supplier mon père de lui donner une dernière chance afin de prouver qu'il tient à moi et à son enfant, mais ce dernier était déterminé à ne pas céder et il a demandé à mon avocat d'accélérer les procédures du divorce. Normalement la première audience du tribunal est prévue dans deux jours, ce qui incité Saphir a joué ce que je considère comme une dernière carte afin de persuader mon père de ne pas continuer les procédures du divorce, malgré que je pense que c'était l'idée de son père de suivre les traditions marocaines, et je peux dire qu'il était très sérieux quand il m'a promis, en message, qu'il va faire tous ce qu'il faut pour que je lui revienne. En effet ils ont ramené ses trois oncles paternels et son oncle Hamid, mais les personnes les plus importants et qui ont su trouvé les bons mots afin de convaincre mon père sont mon oncle Abderrahman, le mari de ma tante Aicha et que mon père respecte beaucoup puisqu'il a épousé ma tante quand mon père n'avait que 6 ans et il le considère comme son grand frère, et l'oncle maternel de mon beau-père, Haj Mohammed Amine, un homme septuagénaire très sage dont le visage dégage une certaine magnificence et respect accentués par sa barbe blanche, il est savant de la religion et ancien professeur de la théologie islamique à Fes.