Chapitre 42: J'ai atteint ma limite... ou presque

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Ibn 'Abbas (que Allah lui accorde Sa satisfaction) a dit: « J'étais une fois assis en croupe sur la monture du Prophète (que la prière d'Allah et son salut soient sur lui) quand il me dit: « Jeune homme! Je vais t'enseigner ces quelques paroles: Observe les commandements de Dieu et Dieu te préservera. Observe les commandements de Dieu et tu trouveras Dieu à tes côtés. Quand tu demandes quelque chose, demande-la à Dieu. Quand tu as besoin d'aide demande-la à Dieu. Sache que si tout le monde s'associait pour te faire du bien, ils ne pourront te faire que le bien que Dieu a déjà écrit pour toi. Que s'ils se coalisaient tous pour te faire du mal, ils ne pourraient te faire que le mal que Dieu a déjà écrit pour toi. Les calames (du destin) se sont depuis longtemps arrêtés d'écrire et l'encre des pages (du destin) est désormais bien sèche ». (Rapporté par Attirmidhi)

Dans une autre version: « Observe les commandements de Dieu et tu Le trouveras devant toi. Cherche à connaître Dieu dans ton aisance et Il te connaîtra dans ta gêne. Sache que ce qui t'a raté ne pouvait pas t'atteindre et que ce qui t'a atteint ne pouvait te rater. Sache que la victoire va de pair avec la patience, que la guérison va de pair avec la maladie et qu'avec toute situation gênante il y a une situation aisée »

Attention: pas très bien édité.

Bonne lecture

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Quand j'étais petite, j'aimais accompagner mon père là où il va, au Café où il rencontrait ses amis, chez son coiffeur, pour faire les courses, à son cabinet, à l'époque, où je le regardais, silencieusement, fascinée par son travail qu'il faisait minutieusement et j'aimais fixer son visage reflétant sa concentration avec ses sourcils froncés, il était pour moi mon "super baba" qui connaissait comment utiliser des appareils dont le son me faisait peur. Le moment qui me plaisait le plus dans nos sorties, ou en réalité un de mes deux moments favoris, c'est quand on marchait ensemble, main dans la main, je ressentais un sentiment que je reconnais maintenant comme la protection, la sécurité et l'affection paternelle, et je regardais les gens avec fierté comme pour leur dire que c'est « mon papa à moi », je peux déclarer maintenant que j'étais une fille à papa, et je l'étais encore jusqu'à un passé très proche. Le deuxième moment que j'attendais avec impatience c'était quand je me fatigue de nos longues promenades et qu'il me porte dans ses bras en position verticale, j'aimais beaucoup entourer son cou de mes petits bras et mettre ma tête sur son épaule, et des fois même je dormais en cette position pour me réveiller le lendemain dans mon lit, et j'avoue que quelque fois je faisais semblant de fatiguer pour qu'il le fasse, vu qu'il n'a jamais refusé mes bras que je tendais vers lui. J'étais insouciante, et surtout je ne savais pas qu'en grandissant mon poids augmentait aussi, pas seulement le poids de mon corps, mais le poids d'être sa fille avec mes problèmes qui pèsent maintenant sur ses épaules comme sur ceux de ma mère aussi.

Ma mère était la spécialiste des punitions, donc la seule fois où mon père m'a crié dessus, avant ces derniers événements bien sûr, était comme un choque pour moi, c'était quand j'avais environ 8 ans. Nous étions en voyage à Tanger, quelques mois après la mort de ma grand-mère maternelle et qui nous avait affecté tous, et alors que nous nous promenons, mes parents, moi et Abrar, dans une forêt, j'ai vu une petite fille qui avait presque mon âge avec ses parents. Son visage, pour l'enfant que j'étais, m'a paru bizarre, mais pour l'adulte d'aujourd'hui je reconnais sa condition comme la fente labio-palatine qui a été opérée mais qui a laissé une cicatrice très voyante entre son nez aplati et sa lèvre supérieure. En regardant cette fille, j'ai levé mon indexe et en la pointant j'ai dit à mon père, à haute voix, « regarde baba, elle est très moche », ce qui a tellement énervé mon père qu'il n'a pas pu se retenir et m'a grondé devant les gens, surtout que la fille a commencé de pleurer, c'était la première fois où, aussi, j'ai assisté à l'effet tranchant des mots sur les gens.

Wafa-J'ai tenté le diable (Série des femmes et des femmes, N°1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant