Wafa-J'ai tenté le diable (Série des femmes et des femmes, N°1)

Chapitre 14 : Je déprime, je regrette et je me perds

Bonne lecture

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Je me sens vide, je déprime en silence et je n'arrive plus à parler à personne, la seule personne que je veux voir maintenant ne peux pas venir à cause de ses engagements. Ces deux derniers jours je ne suis pas sortie de ma chambre ou quitter mon lit, j'ai eu une grippe affreuse avec une fièvre très élevée, heureusement que mes parents sont à mes côtés.

Après mon retour de chez Saphir, je n'ai pas vérifié mon téléphone parce que j'étais dans un état second que voir mon mobile était le dernier de mes soucis. Mes parents qui attendaient mon retour chez eux, comme je leurs ai promis, se sont souciés de mon retard et ils sont venus chez moi après plusieurs appels qui sont restés sans réponse de ma part. Etant donné que je leurs ai pas ouvert la porte, ils ont demandé au concierge de le faire vu qu'il avait les clés, et ils avaient l'autorisation d'entrer dans notre appartement en notre absence. D'après ce que ma mère m'a dit ils m'ont trouvé inconsciente, mon corps tremblait, ma température très élevée, et je répétais des phrases incompréhensibles. Elle m'a habillé et ensuite ils ont fait ce qu'il fallait faire pour diminuer ma température et que je regagne ma conscience, la chose qui est arrivé hier matin, al hamdouliLLAH, et maintenant je me sens mieux physiquement. Depuis je ne voulais parler à personne, ni manger ni rien du tout, mes parents ont beau me demandé ce qui se passe mais je n'arrive pas à parler, je vois qu'ils sont très inquiets de mon état mais je ne peux rien faire, les remords et la culpabilité me rongent et mes lèvres n'arrivent pas à exprimer mon crime. Je ne veux qu'une seule chose, voir Khalil, même si je sais que je ne pourrai pas le regarder dans les yeux, comme le cas avec mes parents, mais le fait de savoir qu'il est à mes côtés va quand même me calmer. Je sais que quand je vais lui parler ça sera pour le blesser mais je dois le faire, c'est un homme bien, idéal, parfait, et moi je ne suis pas à la hauteur de sa pureté et il ne mérite pas une femme comme moi. J'attends son retour avec impatience mais au même temps avec appréhension à cause de ce qui va en suivre. Malgré qu'il m'ait appelé plusieurs fois, je ne lui répondais pas alors que c'est la personne que je veux entendre et voir en ce moment.

Je regrette le choix que j'ai faite, je regrette d'avoir céder au menace de Saphir, il a su me coincer et moi je n'ai pas résister suffisamment pour qu'il me laisse tranquille, même si après sa dernière demande je sais qu'il n'allait pas abandonner facilement, mais il fallait que je lutte plus que ceci et assumer mes erreurs d'avant, certes j'allais perdre la confiance de ma famille, mais ceci serait provisoire et ils allaient finir par me soutenir si jamais il y aurait des séquelles. Je pensais que je leur protégeais en faisant ce que j'ai fait alors que je me suis enfoncée profondément dans les ennuis, et je ne sais plus quoi faire, Saphir est quelqu'un de très déterminé et moi je lui ai donné de quoi profiter pour faire de moi ce qu'il veut.

L'ouverture de la porte de ma chambre conjugale me fait sortir de mes songes, ma mère vient d'entrer dans ma chambre pour voir mon état, depuis que je me suis réveillée elle essayait en vain de me faire parler. Au début elle a pensé que c'était juste l'effet de la grippe, mais après elle a compris que ce n'était pas le cas quand elle a vu mon silence permanent. Elle s'est assise prés de moi sur le lit.

- Wafa? Ma fille dis moi qu'est ce que tu as ? Je sais que tu es malade mais il y a une autre chose qui te préoccupe. Parle moi, dis moi ce qui se passe tu sais très bien que je peux t'aider, me demanda ma mère l'inquiétude évidente dans sa voix.

Oui mama tu peux m'aider, mais je ne peux pas te dire que je suis une fornicatrice et que j'ai commis de l'adultère.

Je ne lui réponds pas, je sais que je lui fais mal avec mon silence et mon état, et c'est pour cela que mes repentances augmentent encore plus.