Chapitre 49

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« Derrière chaque action se cache un non-dit », auteur inconnu

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Après ma question concernant Gaia, Joyce s'est mise à me parler de tout et de rien, ce qui a eu pour effet d'alléger l'ambiance plus ou moins tendue qui régnait. Même s'il y a un léger malaise, nous y faisons abstraction et j'essaie de me détendre. Ce qui fait que nous restons ensemble une bonne partie de l'après-midi jusqu'à ce que je ressente le besoin d'aller prendre une douche.

Nous nous séparons donc, et elle me demande de passer dans sa chambre lorsque j'aurais fini pour prendre mes médicaments. Je file donc à la salle de bain, mais ce n'est pas vraiment une partie de plaisir pour moi de me déshabiller et de me laver étant donné l'état de mon poignet gauche.

Une fois terminée, je mets les vêtements de Lau dans mon bac à linge, même si ceux-ci ne sont pas vraiment sales. J'enfile un pyjama avant d'aller toquer à la porte de Joyce , cependant je n'obtiens aucune réponse. Et quand j'essaie d'ouvrir la porte, je remarque que cette dernière n'est pas fermée à clef. Je me permets donc de rentrer, mais ne trouve personne. Intriguée je ressors et décide d'aller voir à l'extérieur. Au salon il n'y a personne, et lorsque je vérifie dans la salle à manger, c'est pareil.

Je retourne au salon et décide de m'installer sur l'un des fauteuils pour l'attendre, puisqu'apparemment elle n'est pas là.

Néanmoins, ce n'est pas elle qui m'a dit qu'Elona ne voulait plus qu'on traîne seules au sein de l'institut ?

A peine deux minutes plus tard, je vois Joyce apparaître derrière la porte qui mène au couloir pour aller au bureau d'Elona. Elle semble d'ailleurs surprise de me voir, et me fais un petit sourire avant de venir me rejoindre.

- Tu étais où ?

- Heu, je voulais vérifier si les filles étaient de retour.

- Elles le sont ?

- Non.

Je hoche la tête avant de poursuivre.

- Je te cherchais pour mes médicaments

- Ah oui c'est vrai. Allons les chercher.

Elle se lève et je la suis. Nous retournons dans sa chambre et une fois arrivées, elle va dans sa salle de bain. Je m'assoie sur sa chaise de bureau et regarde le mur en face de moi où sont collées quelques photos d'elle et de sa famille juste au-dessus de son lit.

Evidemment ce n'est pas la première fois que je viens ici, mais ça fait assez longtemps. Je regarde ensuite le calendrier qu'elle a accroché sur la porte de sa salle de bain. Une croix rouge barre chaque jour passé et je suis très surprise de voir que nous sommes aujourd'hui le 23 décembre, précisément un Jeudi. Je n'ai pas le temps de m'attarder sur ce détail que la porte s'ouvre m'arrachant la vue du calendrier et laissant apparaître Joyce chargée d'un paquet.

Elle vient prendre place sur son lit face à moi. Elle ouvre le paquet et en sort une crème ainsi qu'une boîte de comprimés.

Elle me remet d'abord la boîte que je pose sur le bureau.

- Ce sont des antidouleurs, m'informe-t-elle, tu dois en prendre un le matin et un le soir.

J'acquiesce. Puis elle me remet la crème, que je pose également sur son bureau

- Tu dois l'appliquer une fois par jour pour que ça ne gonfle pas.

J'acquiesce de nouveau

- Merci madame l'infirmière, rigolé-je.

Joyce sourit mais ne dit rien de plus. Elle me donne le paquet dans lequel ils étaient et je me détourne d'elle pour pouvoir ranger de nouveau les produits.

NEAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant