Chapitre 60

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« Parfois la peur est le meilleur moyen qui puisse donner du courage », auteur inconnu

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Un court silence suit ma déclaration durant lequel Mau nous regarde tour à tour. J'attends avec impatience une réponse de Rochelle. Mau a dit avant de commencer que les rêves que je verrais seront de vrais rêves, dans le cas où se sont des situations que j'ai déjà vécu.

Hors, je n'ai pas assisté à la rencontre secrète de mon père et Rochelle cependant si je m'appuis bien sur ce qu'a dit Mau, c'est vraiment arrivé .

Que ce soit avant ou après mon départ, j'ai toujours eu le sentiment que mes parents ne me disaient pas toute la vérité. Le seul fait qu'ils aient pu accepté l'idée de l'existence d'un autre monde m'avait comme pour ainsi dire « scotchée ». Et maintenant que j'ai ces révélations, ou simplement « ces rêves » », tout m'a l'air plus clair. Sur le coup, c'est-à-dire il y a à peine quelques secondes, j'étais en colère et j'étais éprise d'une espèce d'adrénaline. A présent , c'est retombé et je me sens très curieuse et jubile rien qu'à l'attente de la dîtes vérité.

- Alors ?

- Bon Gillian d'abord, je vais t'enlever le libérateur , s'empresse alors d'intervenir d'un coup Mau, tandis que je garde les yeux rivés sur Rochelle.

Mon professeur s'affaire autour de moi et lorsqu'elle termine et qu'elle se met à ranger son matériel j'ai tout le loisir de reprendre mon échange avec Rochelle qui me fixe d'un air pensif, les bras croisés.

Je commence à me sentir frustrée face aux silences de mes deux ogies, mais surtout par Rochelle, de qui j'attends, qu'elle me confirme ce dont j'ai toujours soupçonné mes parents .

- C'est ton père qui a contacté l'IJPS de Londres

Je cesse de respirer et écoute attentivement, la voix posée de Rochelle.

- Je pense qu'il y a quelques mois, on t'a fais faire des radios

J'acquiesce car en effet, mon père qui avait un ami, neurologue, très réputé à Londres, m'avait amené pour des radios, mais il m'avait ensuite dit que rien n'avait été trouvé. Quand à moi, je n'ai jamais eu l'occasion de les avoir entre les mains.

- Bien. Quand il nous a contacté, il a joint tes radios à ton dossier. Après les avoir examiné nous avons rappelé ton père et avons décidé de le rencontrer pour lui parler concrètement.

Les choses commencent à se regrouper dans mon esprit.

- C'est là, que vous vous êtes donné rendez-vous ce soir là ....

- Exactement. Nous avons discuté, et je leur ai donné le contrat en leur demandant de ne rien te dire pour ne pas influencer ton choix.

- Faut dire que je ne l'ai pas vraiment eut, souligné-je.

- Mais ce n'est pas une bonne chose finalement d'être venue ici ? , s'incruste de nouveau Mau d'un air mielleux, derrière son écran.

- Je ne sais pas, dis -je alors honnêtement en descendant du fauteuil.

- Je peux m'en aller ?

- Oui , bien sûr. Je ne sais pas quand j'aurais les résultats, mais dés que je les ai, je viens te les montrer pour qu'on puisse en parler.

J'acquiesce et leur dit au revoir avant de sortir.

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Je me rends par la suite à la bibliothèque. Je prends un ouvrage au hasard et le lis distraitement pour attendre l'heure du déjeuner et ensuite allée rejoindre les autres au réfectoire comme c'était prévu. Même si j'aimerais tout de même pouvoir retournée au QG et être plus à mon aise, je sais que je devrais passer par la salle commune et Joyce a dit tout à l'heure qu'elle y serait. Quoi que je sois consciente de l'absurdité de mon comportement, je ne peux m'empêcher de continuer à me conduire ainsi. Une peur irrationnelle s'est installée dans mon esprit concernant Joyce. Je ne veux pas me retrouver seule avec elle car je n'aime pas le flot de ressentiments qui m'étreint dès je me retrouve en face d'elle.

NEAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant