Chapitre 69

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« La méchanceté c'est comme un boomrang. Elle revient toujours vers l'expéditeur », auteur inconnu

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Je prends du temps pour assimiler ce qu'il me dit, même si au fond je le savais et je le sentais.

Gabin me fixe comme il le fait toujours, mais moi je n'arrive pas à soutenir son regard. Je contemple alors nos genoux avant de demander prudemment :

- Qu'est ce qu'elle avait ?

J'attends la réponse avec une certaine jubilation, car il faut l'avouer, avant aujourd'hui je me suis toujours cinfiée en ce qui concerne ma famille à Gabin, mais jamais l'inverse. La preuve est que je ne savais même pas qu'Ella et Adam étaient son frère et sa sœur.

- Elle a fait une fausse couche qui s'est transformée en infection.

Ma bouche fait un « oh » mais à vrai dire je cherche mes mots. Le ton de sa voix ne m'aide pas quant à ce que je vais lui dire.

Je ne perçois pas de peine, ou de haine. Juste de l'absolution et je crois qu'il a fait son deuil si j'ose le dire

- C'était il y a 4 ans

Quatre ans peut paraître long, mais certainement pas assez. J'ose cependant demander :

- Et votre père ?

Gabin ne réagit pas tout de suite. Je recommence à le fixer alors que c'est lui qui regarde à présent ses mains.

- Il est là

J'en déduis qu'il est en vie, mais ne commente pas.

Encore une fois nous nous fixons. Pendant un long moment.

Il m'attire alors dans ses bras. Je me laisse aller, quand bien même le sentiment de honte qui me submerge lorsqu'encore une fois, l'image d'Elana me revient à l'esprit.

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Après notre étreinte, nous sortons du voyageur.

Gabin m'entraine dans la foule avant de s'arrêter dans un stand de nourriture semblable à n snack-bar.

Nous allons prendre place à une table tandis qu'une serveuse vient à notre encontre et nous donne à chacun une carte.

Gabin me sourit, et rien qu'à ce geste et la lueur dans ses yeux, je comprends.

Ce qu'il m'a dit tout à l'heure, sur sa mère, il ne reviendra plus là-dessus.

Je le sais, je le sens et il me le dit.

Nous commandons des sandwichs vite fait avant de les déguster en silence.

Gabin règle la recette et lorsque nous terminons, ce dernier nous dirige vers d'autres manèges plus attractifs que celui que nous venons de faire.

Au bout d'une heure, nous quittons notre partie d'arcades et Gabin propose que nous terminions par le premier stand que nous avions dépassé. Celui avec les espèces d'oiseaux géants. Je ne m'y oppose pas, quoi qu'un peu anxieuse, nous nous y rendons.

La file est beaucoup moins longue par rapport à tout à l'heure.

Nous passons le guichet, et le garçon qui s'en occupe-nous donne des badges à mettre autour de notre cou.

Mon cœur fait un looping à la vue d'un troupeau de ces oiseaux de l'autre côté du terrain. Ils sont dans un enclos, s'y baladant , quoi que vu la taille de celui-ci je doute qu'il puisse empêcher l'une de ces bêtes de sortir si elle le voulait vraiment.

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