Chapitre 85

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« Parfois à tout garder en soi, on explose un jour », auteur inconnu

***

Deux jours ce sont écoulés depuis mon malaise ainsi que ma discussion avait Gabin. Durant, ce court intervalle, je n'ai pas eu l'occasion de revoir le brun, mais je dois avouer que ça me soulage grandement.

Pourquoi ?

Tout simplement parce que je n'ai pas cessé de repenser à ce que je lui ai dis ce soir là : « jamais je ne te tromperais ».

Sur le coup c'était sortit naturellement, mais à présent quand bien même cela se révèle être la stricte vérité, je me sens affreusement mal. En fait horriblement débile aussi parce que lorsque je ressasse la scène dans mon esprit et que je fais pause sur sa réponse juste après : je sais.

Il était censé vouloir dire quoi ce « je sais » rempli de confiance venant de je ne sais où ? Est-ce que Gabin me prend tellement pour acquis qu'il ne s'imagine pas une seule seconde que je pourrais le tromper ?

Non pas possible. Ce n'est pas logique si l'on tient compte de son obsession pour que je n'adresse plus la parole à Adam. Mais ça pourrait très bien être un coup de Joyce aussi. Elle est tout le temps pendue à ses baskets et la connaissant, ce ne serait pas une surprise pour moi de découvrir qu'elle a demandé à Gabin de m'interdire de parler à Adam juste pour son bon plaisir.

Nous sommes l'après midi, et je sors du QG pour me rendre à la salle de transits. Je continue de cogiter sur ça tout le long de mon trajet. Il m'aurait été bénéfique de pouvoir en parler à quelqu'un, et quand je dis ça je veux dire AR, mais AR est indisponible.

C'est le terme. Bien évidement, elle prend dix minutes chaque matin pour s'inquiéter de mon état, ce qui n'est pas plus mal, mais dès que les cours finissent, elle disparait rejoindre ce je ne sais qui dont elle ne veut parler à personne. Et j'avoue être un peu vexée par cette initiative venant de sa part. Je lui ai toujours parlé de Gabin, de mes sentiments et de ce qui se passait. Mais quand il s'agit d'elle, il n'est plus question de rien et ça m'énerve. C'est la même chose avec l'histoire de l'imposteur. Elle veut de mon aide et tout ce qui va avec, mais dans la foulée j'ai la nette impression qu'elle ne me dit rien à ce propos, ni par qui elle le sait et encore moins comment elle le sait. Il arrivera bien un jour, et je sens ce dernier arriver à grands pas, où je taperais sur la table et dirais merde. Son ultimatum à deux balles pour que je lui parle de la nuit où nous avons découchés , je l'enverrais balader : soit elle me dit tout, soit c'est finit.

Quoi que sous cet angle, je me dis vraiment que ce jour, approche mais qu'il est très loin.

**

Lorsque j'arrive dans la salle des transits, j'y trouve Mau en pleine discussion avec le mentor des Racines. Les deux s'arrêtent de parler lorsqu'ils remarquent ma présence.

- Bonjour Gillian, me sourit Mau et je lui rends son geste.

Je ne sais si elle a deviné que le labo me stressait vraiment, mais je suis très contente qu'elle m'ait donné rendez vous ici.

Comme nous sommes obligées de venir là assez souvent, voire les hommes en combinaison blanches déambuler dans la pièce pour aller dans la réserve puis ressortir et entrer avec des cadis, ne me trouble plus autant qu'au début.

Mais je me pose bien des questions sur eux, jamais on ne les entend parler et je n'ai jamais osé demander si c'était des « sous espèces ».

- Gillian tu te rappelles d'Hélias ? Il est le mentor des Racines, m'informe mon Ogie et le dit mentor me sourit à son tour et j'en fais de même en hochant la tête pour signifier que j'ai compris.

NEAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant