Chapitre 86

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« On trouve une amitié indéfectible là où il n'y a pas d'intérêt personnel », auteur inconnu

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Si au moment où je quitte le terrain de sport mon esprit est en ébullition , et que je ne pense qu'à une chose, trouver Gabin pour lui parler, j'ai la présence d'esprit de décider de rentrer d'abord au QG pour me changer.

Ainsi à grands pas, je rentre aux dortoirs. Gaia et Wanda sont toujours au salon, mais cette fois ci accompagnées de Steph, Danielle et AR. Lorsqu'elles m'aperçoivent , elles cessent de parler et me regardent comme si le ciel venait de leur tomber sur la tête.

- C'est quoi ces têtes ? , lancés-je alors avant de me diriger vers le couloir pour aller à ma chambre

- Gillian attend !, s'exclame alors AR d'un ton pressé mais j'ai déjà passé la porte du couloir.

- AR je vais me changer d'abord et ensui...

Ma phrase se coupe au moment où la porte de Joyce s'ouvre sur Gabin.

Torse nu.

Je sens quelqu'un retenir sa respiration. AR, Gabin, moi ou Joyce qui vient d'apparaître derrière celui-ci.

Ou pet être même nous quatre. Gabin semble mal à l'aise , Joyce et AR mortifiées, quant à moi , ma bouche est toujours ouverte , avant que la situation ne percute réellement mon esprit.

Dispute, blessé, Gabin, Joyce, chambre, torse nu.

Dans le scénario parfait de la série dramatique par excellence, c'est le moment où mes yeux se remplissent de larmes et que je vais m'enfermer dans ma chambre pleurer le deuil de ma relation sans chercher à avoir d'explications alors que mon Roméo tambourine contre ma propre en s'époumonant de « désolé »

Seulement, nous sommes dans la vraie vie.

Plus particulièrement la mienne.

Et comme je suis moi, tout ce que j'arrive à faire c'est de fermer la bouche, d'éviter le regard des deux devant moi et d'essayer tant bien que mal de maitriser le brasier qui est entrain de s'allumer dans ma poitrine.

Raide comme un piquet, je rentre dans ma chambre et reste planter au milieu de celle-ci. Pour je ne sais quelle raison obscure, ou alors je sais, je fixe mes baskets.

Mes doigts tremblent, la colère reste en suspends dans mon corps. Dans un long souffle je me déchausse et ma porte s'ouvre à la volée. Je ne me retourne pas tout de suite, car je sais que c'est Gabin. Lorsqu'il referme derrière lui, nous tombons dans un silence lourd et pesant.

Ma gorge se noue, et quand je le sens s'approcher de moi de ses pas silencieux, tenant une approche pour m'effleurer, je me décale vivement et lui fait face.

Son regard accroche le mien, et j'essaie de déverser toute ma fureur dans cet échange visuel avant de pouvoir le faire verbalement.

- Gillian écoutes...

Il avance d'un pas et moi je recule. Je remarque la lueur qui traverse son regard, celle de l'affront qu'il vient d'essuyer, mais je m'en fous.

Il a remit son t-shirt.

- Non arrête, le coupè-je d'une voix ferme avant de continuer sur la même lancé, non mais tu te rends compte ? C'est l'hôpital qui se fout de la charité !, m'exclamé-je.

- Gil calme toi, m'intime t-il et je hausse le ton

- Ne me dis surtout pas de me calmer ! Non mais ça ne vas pas ? Tu piques des crises monumentales à cause du fait que je parle à Adam et je te retrouve là, sortant de la chambre d'une fille avec qui tu passes tout temps à moitié nu ?

NEAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant