Chapitre 4

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Lorsque je me réveille le lendemain matin, des vêtements comme ceux de Noam se trouvent sur le bout de mon lit. Le pantalon est plus serré que ce que je portais sur Neuf, et la veste que je dois mettre est faite d'une matière qui m'est inconnue.

Après m'être habillée, je me dirige vers la salle où Noam nous a demandé d'aller hier, là où nous nous sommes retrouvés pour la première fois. Elle est vide, mais ne le reste que quelques instants. La porte dans mon dos claque, et je me retourne, surprise. Noam s'avance dans la pièce, vêtus d'habits sombres dans le même style que ceux qu'il portait hier, un plateau rempli de choses que je ne connais pas dans les mains. Le blond s'assoit en face de moi, de l'autre côté de la table. Puis Hunter entre à son tour, habillé de noir, et s'installe à ma gauche.

-Qu'est-ce que c'est ?

Hunter montre le plateau du menton. Un rire s'échappe de la gorge du blond, comme si la question de mon ami était complètement ridicule.

-Des viennoiseries, des fruits,... Ce qu'il faut pour que vous soyez en forme pour la journée. Servez-vous !

Il nous tend le plateau et j'attrape un truc au hasard, un aliment rond et orange. Alors que je m'apprête à croquer dedans, la main de Noam me stoppe dans mon élan.

-Attends, rit-il, tu vas manger la peau, là.

Il m'enlève l'aliment des mains et arrache la-dite « peau » avant de me le retendre.

Le goût m'est bien évidemment inconnu, un peu acide, mais agréable. Du jus coule sur ma lèvre, et je l'essuie du dos de ma main nonchalamment.

-C'est une orange, comme la couleur l'indique, m'apprend le blond.

-Et est-ce que ça s'appelle comme ça parce que le fruit est orange, ou est-ce que la couleur est dérivée de l'aliment ?

Noam fronce les sourcils à la question d'Hunter.

-Je n'en sais rien. De toute façon, ça n'est pas important. Ce dont vous devez vous occuper, c'est de manger quelque chose. La matinée va être éprouvante – et pas seulement physiquement.

*

* *

Après nous avoir fait traverser un dédale de couloirs qui me rappèlent un peu ceux de Neuf, nous parvenons à un hangar où se trouvent l'homme que nous avons vu hier, accompagné de deux personnes, une femme et un homme. Tous deux portent une arme lourde et des casques qui recouvrent leur visage. Je ne peux les différencier que par leur silhouette, la première plutôt féminine, et l'autre très, très baraquée, encore plus que les plus musclés de Neuf.

Noam a expliqué, en chemin, que nous ne nous trouvions pas sous la Terre mais à sa surface, dans de grands bâtiments à un étage. Lorsque je lui ai demandé pourquoi je n'avais pas vu de fenêtres, il m'a simplement répondu qu'elles étaient présentes sur les murs extérieurs.

-Bonjour à tous les trois, nous salue l'homme d'hier. Montez en voiture.

-Est-il toujours aussi peu aimable ? glisse Hunter à Noam, et je réalise que c'est l'une des premières paroles qu'il lui adresse sans cracher. Auraient-ils enterré la hache de guerre ?

-Là, il est sympa. La plupart du temps, il est pire, répond le blond dans un souffle.

Tous se dirigent vers un énorme véhicule gris. "Un pick-up", m'apprend Noam. Je prends place à l'arrière, du côté droit, de façon à pouvoir regarder l'extérieur. Le chauffeur, un des deux gardes, met le moteur en route. Automatiquement, des portes devant nous - que je n'avais pas remarquées - s'ouvrent dans un grincement. Une lumière vive m'éblouit, et je dois mettre la main devant mes paupières afin de les protéger tandis que le pick-up avance.

TERRIENNE (édité)Where stories live. Discover now