Chapitre 11

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J'ai l'impression d'être de retour au Parcours. C'est comme si j'attendais devant la porte pour aller me battre pour gagner de l'argent. Les battements de mon cœur s'accélèrent, un sourire s'étend sur mes lèvres.

Je me sens à nouveau dans mon élément. Enfin.

Nous nous tenons tous les cinq devant la porte du Bunker 8, celui d'Isabella et Trevis. C'est un monument semblable au Bunker 6 ; un édifice en acier, gris,monstrueusement grand, et austère. Isabella s'avance, et elle appuie son avant-bras contre un boîtier noir. Celui-ci émet un léger bruit, puis la porte s'ouvre d'elle-même. La fille brune nous jette un regard.

Nous avons décidé que ce serait elle qui passerait la première et nous guiderait dans le Bunker,puisqu'elle a toujours vécu ici. De plus, personne ne semble savoir qu'elle a disparu, ce qui est un point positif.

Isabella passe le niveau de l'entrée et s'avance dans l'allée.

Je tripote nerveusement mes mains en attendant qu'elle nous fasse signe de la rejoindre. Dans mon dos, Hunter fait le guet, tandis que Noam patiente en tapant du pied contre le sol.

-Arrête, lui soufflé-je. Tu es stressant. Et tu vas nous faire repérer.

Il me jette un regard noir, mais sa jambe cesse aussitôt de trembler.

Après que nous soyons revenus, Noam et moi, au campement, nous avons dû partir rapidement, de peur quel'autre se réveille. A moins qu'il ne soit mort ? Je ne veux même pas le savoir.

Nous avons dû marcher des heures, dans le désert, sous un soleil de plomb, pour finalement arriver au Bunker.

A ce stade de notre disparition, mes parents et leurs complices ont dû alerter tous les bunkers aux alentours ; nous devons donc nous montrer prudents. Très prudents. Mais, entre nous, il faut dire que cinq adolescents avec des sacs à dos, couverts de sueur et de poussière, en pleine journée, ce n'est pas très courant. A ce stade de notre« mission », j'ignore encore comment nous allons nous y prendre pour traverser l'endroit où Trevis est recherché sans nous faire remarquer.

Malheureusement, nous ne pouvons pas contourner le Bunker : il est tellement énorme que cela nous prendrait des jours, dans des conditions pénibles, sans abri, à la portée de tous.

Je reporte mon attention sur le couloir, de l'autre côté de la porte. Il y fait sombre, même si nous sommes en plein jour et que le soleil tape, dehors. Je plisse les yeux, mais je ne parviens toujours pas à apercevoir quelque chose.

Isabella a comme disparu.

Disparu. Cela m'alarme quelque peu. Un sentiment de malaise m'envahit.

-Les gars, murmuré-je, la voix nouée.C'est étrange. Il y a quelque chose qui ne va pas.

Au même moment, la voix d'Isabella,hurlante, arrive à mon ouïe.

-C'est un piège ! Partez, c'est un p –

J'échange un regard affolé avec Noam,mais je n'ai pas le temps de faire quelque chose que déjà, on m'attrape par les bras, dans mon dos. Je me débats, mais mon agresseur ne lâche pas sa prise. Il réussit à m'attacher les poings. Puis, alors qu'il me retient par les épaules, je sens son haleine fétide lorsqu'il me murmure dans l'oreille.

-Reste tranquille, petite. Tout doux.

Je lui enfonce mon coude dans le ventre, mais il l'esquive.

-Ne me touchez pas, craché-je.

Il me fait me retourner et part d'un rire jaune. Il mesure deux tête de plus que moi et est quatre fois plus musclé que moi. Je n'ai aucune chance contre lui. Il sort quelque chose de sa poche. Un sac en papier.

TERRIENNE (édité)Where stories live. Discover now