La Malédiction d'une Créature (T1)

♾ CHAPITRE 4 ♾

En m'observant, je remarque que la couleur noire de mes pupilles tourbillonne avec une couleur rouge, qui vient de je ne sais où. Elles se fondent toutes les deux ensemble, alors que mes iris noisettes ne bougent pas. Très bizarre...

- Qu'est-ce qui m'arrive ? Sangloté-je de plus bel.

- Tu deviens comme moi on dirait. C'est trop cool, rigole Ivria.

- NON, crié-je sur elle sans le vouloir. J'ai peur !

- Oh mais non, me prend-elle dans ses bras avec une amitié déjà naissante. Il ne faut pas que tu es peur, on va trouver les réponses à tes questions !

Pourtant, je sais qu'il est en train de m'arriver quelque chose d'inédit. Une chose anormale. Papa et maman qui sont arrivés, se placent derrière moi. Je regarde leurs reflets dans le miroir, puis je cours me réfugier dans les bras forts et musclés, de la seule personne en qui j'ai réellement confiance.

- Papa, pleuré-je. Pourquoi ?

- Je te jure qu'on va t'aider ma puce, me dit-il. On t'aime bien plus haut que les étoiles, ne l'oublie jamais.

- Mes pupilles, elles changent.

- C'est normal, avoue-t-il avec des yeux larmoyants en caressant mes cheveux blonds. Tu es une petite fille extraordinaire, c'est pour cette raison que tes yeux deviennent différents.

- Rentrons, intervient maman qui attrape ma main violemment.

Elle ne laisse personne me dire au revoir. Je me retourne sur Ivria qui est finalement une fille gentille, douce et qui je le sais, va devenir l'une de mes meilleures amies. Je pose aussi mon regard sur William, qui est à la sortie de l'établissement.

- Merci de m'avoir sauvé.

- De rien.

- Allez Danie, monte dans la voiture, m'ordonne maman.

Je ne sais pas pourquoi elle est aussi autoritaire avec moi. J'ai du mal à la reconnaître, depuis que nous sommes arrivées ici. Elle est presque méchante envers moi. J'accroche ma ceinture, puis nous partons de ce lieu à une vitesse modérée, pour retourner dans notre pavillon familiale dans lequel nous attend ma grand-mère.

- MAM, crié-je en courant dans ses bras.

- Ma petite chérie, me serre-t-elle d'une manière réconfortante. Tu es belle, fixe-t-elle mon nouveau regard.

- T'as vu mon bras ? J'ai un bandage rose !

- Il est trop rose à mon goût. Et si on le décorait ?

- Ouais, m'extasié-je.

Mes parents me laissent avec ma grand-mère.  Ils lui disent qu'ils vont en profiter pour parler, car il y a des décisions qui doivent être prises.

- Mam, l'appelé-je alors que nous dessinons sur mon bandage. Pourquoi papa et maman sont bizarres ?

- Oh... Ma chérie, me caresse-t-elle le visage. Tu es une petite fille très spéciale et ils doivent simplement prendre les bonnes décisions pour toi.

- J'ai fais quelque chose qui ne fallait pas ?

- Bien-sûr que non, mais bientôt tu sauras toute la vérité.

Alors on me ment. J'ai bien compris que quelque chose d'étrange se passait dans notre monde, car cette bête qui m'a attaqué n'a rien à voir avec les animaux que je connais. J'entends papa et maman qui se crient dessus, les larmes commencent à envahir mon regard quand la colère prend possession de mon être. Je ne vais pas savoir expliquer ce qui est en train d'arriver, mais la chaleur qui s'évapore de mon corps semble s'étaler dans toute ma chambre.