La Malédiction d'une Créature (T1)

♾ CHAPITRE 116 ♾

- Oh mince ! Je suis désolée, excuse moi, dis-je en le rejoignant pour voir si tout va bien.

- C'est ça que je veux, cette puissance, cette énergie, cette fougue, lance-t-il en enlevant les deux objets pour ne pas se brûler. Tu es juste une femme exceptionnelle ! Ce que tu viens de faire là... Wouah !

Je suis assez gênée par les paroles du beau latino, mais je ne vais pas mentir, elles me font super plaisir à entendre. J'entends soudainement les applaudissement des spectateurs, notamment mes meilleures amies et leur mentor, que je n'avais même pas vu. Il y a aussi ma tante, ainsi que Monsieur Blokov. C'est alors que je me sens rougir comme une tomate, car ma timidité a toujours été un frein dans mes relations. Chris me prend dans ses bras et il m'assure qu'il n'est pas blessé, puis on s'approche du groupe qui continue les applaudissements.

- Bravo ! Tu es la meilleure, me félicite Iv en me prenant à son tour dans ses bras.

- Non arrêtez, j'ai encore besoin d'entraînements, lancé-je avec un sourire embarrassé.

- On a tous besoin de s'entraîner, mais je dois avouer que vous m'avez bluffé mademoiselle Astice, intervient le grand russe.

- Merci beaucoup.

- Vous êtes destinée à un avenir très prometteur et j'espère que vous ferez les bons choix.

Je ne sais pas trop ce que Monsieur Blokov veut dire par là, mais à chacune de ses paroles, j'ai l'impression d'être menacée, c'est assez particulier. Le juge russe nous fait part de son départ vers Moscou, mais il nous annonce qu'il reviendra très prochainement au Sanctuaire pour diverses missions, dont on a pas besoin de connaître l'existence pour le moment. Je demande à Chris s'il est possible que l'on travaille encore tous les deux, ce qu'il accepte vivement. Je tape, je frappe, j'essaye de retrouver la même ténacité que tout à l'heure, et c'est avec une immense joie que j'ai enfin compris comment puiser cette domination. Seulement, Chris s'était bien préparé à ce que je le refasse et il arrive donc à me dévier.

- Une fois mais pas deux ma grande, rigole-t-il.

- Fais attention, je pourrai te surprendre, souris-je fortement.

- Je n'attends que ça !

On se chamaille gentiment tout en s'hydratant et en grignotant des fruits secs, quand il ose m'avouer des choses que j'avais besoin d'entendre.

- Il t'aime tu sais, commence-t-il en me fixant. William, il t'a toujours aimé, mais il était trop fier pour te dire quoi que ce soit.

- Si tu savais à quel point j'avais mal à chaque fois qu'il me repoussait.

- Je comprends et ça lui faisait mal à lui aussi de devoir le faire, mais je t'assure qu'il pensait à ton bien-être, affirme-t-il. Dans la loi, votre relation est interdite, il voulait simplement te protéger et puis il y avait son père...

- Je ne suis pas une petite fille sans défense, je n'ai pas besoin qu'on me protège constamment, j'en ai marre qu'on soit toujours là en train de s'inquiéter pour moi !

- Je sais, mais Albane, Ivria et toi êtes hyper précieuses aux yeux de tout le monde et vous perdre serait insurmontable.

- Non, ce n'est pas nous mais nos pouvoirs et notre liaison avec les éléments.

Je sens qu'à l'annonce de cette phrase, de la déception s'affiche dans le regard de mon ami. Je crois que je viens de le blesser.

- C'est ce que tu penses ? Que vous n'êtes que des enveloppes qui nous servent à contrôler les éléments de la nature ? Se vexe-t-il en se levant.