La Malédiction d'une Créature (T1)

♾ CHAPITRE 92 ♾

Je suis subitement réveillée par un léger bruit d'explosion. Je mets ma liquette en vitesse et je me dirige vers le bruit entendue. J'arrive alors dans le couloir inondé. Je patauge dans l'eau qui n'a pas lieu d'être là, et je me retrouve nez à nez avec Ivria dans la salle de bain.

- Mais qu'est-ce qui se passe ? Demandé-je apeurée alors que je suis rejointe par Ana.

- Désolée les filles... J'ai voulu augmenté la capacité de l'eau avec mes pouvoirs pour avoir une douche très longue, mais je crois que j'ai trop forcé et le cumulus a... Comment dire... Explosé, avoue-t-elle hyper gênée en grimaçant.

- Ah bah bravo, commence à s'énerver Albane. Je vais appeler les garçons pour savoir quoi faire !

- T'en rates pas une toi, dis-je en essayant de retenir le fou rire qui me vient et qui sort malgré moi.

- Mais arrête ! Ne rigole pas, c'est pas drôle, me demande-t-elle en retenant, elle aussi, un fou rire nerveux.

- Bon, j'ai eu Caleb et il arrive avec Ben, Chris et William, nous annonce-t-elle. Franchement Ivria, tu aurais pu te maîtriser, on a besoin de l'eau nous aussi !

- Oui je sais, excusez-moi.

En attendant les garçons, on décide d'éponger les bêtises de notre déesse de l'eau qui nous propose de se servir de ses pouvoirs pour faire évaporer la marre qui inonde la salle de bain, le couloir, mais aussi la chambre d'Azy. On refuse catégoriquement, car on pense qu'elle a en a assez fait pour aujourd'hui, même si je dois l'avouer c'est hyper drôle comme réveil. On attend pas trop longtemps avant de voir débarquer nos mentors qui entrent et qui arrivent vers nous.

- Qui est-ce qui m'a donné une descendante aussi maladroite sérieux ? Se plaint Ben.

- Oh et ça va hein, se défend Iv. Je voulais juste prendre une douche longue, arrêtez !

- Ah putain ! Tu l'as complètement bousillé, annonce Caleb qui rigole. Il faut changer le cumulus là.

- Je vais aller au magasin en acheter un, propose William. Tu viens avec moi Danie ?

- Ah euh... Oui bien-sûre. Je vais me préparer, j'arrive !

Je vais dans ma chambre histoire de me mettre quelque chose de potable. J'enfile ma robe courte à bretelles noire toute basique avec ma veste en jean blanchie que j'associe à mes baskets blanches très simple. Je coiffe mes cheveux ondulés que j'attache en un demi chignon assez haut, puis je me fais un maquillage de jour rapide. Une fois prête, je m'asperge d'un peu de mon parfum sucrée et vanillée, puis je préviens mon mentor que l'on peut partir. On dit au revoir à toute la bande et on sort en direction de sa voiture. Le trajet n'est pas très long jusqu'à la boutique de bricolage du centre ville. Il trouve une place assez facilement, il arrête le moteur de sa jeep, quand il attrape mon visage pour m'embrasser fougueusement, dans une manière intense et inattendue.

- Mais qu'est-ce que tu fais ? Demandé-je avec un grand sourire.

- J'en avais terriblement envie, me dit-il en posant ses lèvres sur les miennes.

- Quel retournement de situation, essayé-je de lui dire entre deux baisers. Mais où est donc passé l'homme sans coeur qui ne veut surtout pas « succuber » à mon charme ? Rigolé-je en frappant des mains.

- Tu vas me la sortir longtemps celle-là ? Souffle-t-il en ricanant.

- Jusqu'à ta mort, souris-je. Je suis trop drôle !

- Non, redescends petit oiseau, grimace-t-il. 

- Alors je t'ai vraiment fais changer d'avis ?

- Oui, me fixe-t-il. Tu as raison sur toute la ligne. J'ai failli mourir hier, sans même que tu ne saches ce que je ressens réellement, avoue-t-il. Il faut que je vive pour moi, pour mes envies, mes sentiments et non pas pour ce que vont penser les autres.