La Malédiction d'une Créature (T1)

♾ CHAPITRE 80 ♾

William enfile son tee-shirt blanc qu'il avait tombé par cette chaleur ardente, puis je retire mon chignon afin de laisser s'échapper ma longue chevelure ondulée. Je remarque alors que les yeux de mon mentor sont posés sur ma personne

- Quoi ? Dis-je étonnée par ce regard intense.

- Rien je te regarde c'est tout, je n'ai pas le droit ?

- Ah, euh... Si.

- Excuse-moi pour tout à  l'heure, ajoute-t-il. Je sais que ça t'a contrarié que je parle à Miss Rose de ce qui s'est passé, mais je te jure que c'est dans ton intérêt.

- Je sais.

Je lui fais un sourire qu'il me rend à mon grand étonnement, puis on se dirige ensemble vers le lieu-dit pour qu'on rejoigne nos amis respectifs. Je l'observe qui s'installe près de Caleb, Ben, Chris et d'autres gardians qu'il considère comme des potes. Alors que moi, je m'assoie à l'autre bout de l'immense salle près de mes deux meilleures amies, pour écouter le discours de Miss Rose, de Mike et de tous les autres membres du conseil présents sur la scène, qui est sur le point de commencer.

- Merci à tous les élèves et professeurs d'avoir arrêter leurs activités pour cette annonce assez spéciale. Comme beaucoup d'entre vous l'ont remarqués, un grand nombre de gardians et gardianes ont intégrés le Sanctuaire, commence la Doyenne.

- La raison de cette augmentation est simple, continue Mike. Nous avons déjà été attaqués il y a un mois, ce qui nous a coûté la vie d'Haizea, descendante de l'élément de l'air, mais aussi de plusieurs novices. Cela ne doit pas se reproduire, crie-t-il. La menace est présente à chaque instant et nous nous devons de renforcer notre sécurité. Nos vies sont en jeu !

- Que les choses soient bien claires, ajoute Miss Rose. Sauf gardians, gardianes et soldats de lumière confirmés, personne ne doit se mêler de cette histoire, j'espère m'être bien fait comprendre, finit-elle en nous fixant.

- Nous convions tous les soldats de la garde à une réunion extraordinaire afin de vous dire quel sera votre rôle. Merci à tous, ajoute Mike.

Après ce discours pour le moins effrayant, Ana me confit à l'oreille qu'elle a enfin réussi, après plusieurs semaines de recherches dans la Bibliothèque principale, à trouver des choses intéressantes. On décide d'y aller toutes les trois sans se faire repérer par nos mentors, pour que l'on puisse être tranquilles à farfouiller. On s'échappe par la grande porte du fond avec la plus grande discrétion, puis on se dirige vers l'entrée de l'immense salle remplie de livres, d'encyclopédies, de manuscrits, ou encore d'ouvrages originaux qui ont bien plus de valeurs que l'on ne peut le croire. Véritable palace de la littérature, on peut y trouver toutes les informations dont on a besoin, que ce soit sur nos semblables, sur les créatures mythiques comme les dragons, les sirènes ou encore les fées, mais il y a aussi tous les grands classiques de la littérature des ordinaires. Je regarde ces gigantesques étagères en lisant tous les dos de livres qui passent devant mes yeux, quand que je suis distraite par les appels d'Albane.

Je rejoins les filles qui sont assises à une grande table en bois massif rectangulaire.

- Alors voilà. J'ai trouvé pas mal de documents comme vous pouvez le voir. C'est assez confus, du coup j'ai dû remettre le puzzle en place, continue-t-elle en tournant le tas de feuille présent devant elle. Pour commencer, saviez-vous que nous, les descendantes des éléments de la nature, nous avions des ancêtres assez, comment dire, particuliers ?

- Je savais que nous n'étions pas les premières, mais que veux-tu dire par « particuliers » ? Demandé-je très à l'écoute de mon amie.

- Oui, mais pour le moment je ne te parle pas des générations de descendantes en tant que telle, je parle de nos concepteurs. Ils n'étaient pas humains, affirme-t-elle. Enfin, on ne l'est pas non plus, mais ce que je veux dire c'est que, eux, ils ne l'étaient pas du tout, regardez !