La Malédiction d'une Créature (T1)

♾ CHAPITRE 59 ♾

- William ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ? Lui demandé-je étonnée, mais soulager de le savoir près de moi.

- Je suis rentré avec ton père quand j'ai compris ce qui s'était passé, m'assure-t-il. Comment te sens-tu ? Me demande-t-il inquiet en s'asseyant sur la chaise près de mon lit.

- Pas bien, avoué-je en fondant de nouveau en larmes dans ses bras. J'ai mal William.

- Je suis tellement désolé pour Haizea... Jamais elle n'aurait dû mourir, mais je suis là maintenant et je vais tout faire pour toi. Je ne t'abandonnerai plus jamais, je te le jure !

- Oh Will... Pourquoi ? Pourquoi elle ?

- Je n'ai pas la réponse, mais pour le moment il faut que tu te reposes, m'ordonne-t-il avec tristesse.

- Les apparitions, elles m'ont prévenues de la mort d'Azy et je n'ai rien fait !

- Chut, dors s'il-te-plaît.

J'obéis sans réfléchir à mon mentor en fermant mes yeux, quand je distingue une seconde voix dans la pièce. C'est son père.

- Pourquoi es-tu là William ?

- Je suis là parce que je me sens coupable de ne pas avoir été présent pendant l'attaque ! C'est moi son mentor et je n'ai même pas été foutu de la protéger. Et ça, je ne me le pardonnerai jamais !

- On s'occupe d'elle. Toi tu dois penser à ton avenir et ce qui s'est passé n'est pas de ta faute, assure-t-il. J'ai parlé au conseil et ce drame ne figurera pas sur ton évaluation en tant que mentor, on ne va pas te retirer de points.

C'est dans un moment de faiblesse total, que William commence à montrer un visage bien différent de ceux que j'ai l'habitude de connaître. 

- Non mais tu t'entends parler papa ? Danie est sous MA protection ! C'est à moi de la gérer et je m'en contre fou de cette PUTAIN D'ÉVALUATION !

- Tu parles comme si tu étais attaché à elle alors qu'elle n'est qu'un simple travail pour toi.

- Et si tu te trompais ? Et si j'étais réellement attaché à elle, tu ferais quoi ?

- Ne joues pas à ça mon garçon !

- Ou sinon quoi ? Hein papa ? Qu'est-ce que tu vas faire ?

- William, s'énerve-t-il.

- Je suis attaché à elle que ça te plaise ou non, s'emporte mon mentor. Je suis lié pour la vie à Edana par la magie, certes, mais aussi par les sentiments alors sur ceux, je t'invite à quitter cette pièce dans laquelle tu n'as pas été invité.

Mike part sans dire de derniers mots à son fils. Je sens la présence forte et protectrice de mon instructeur tout près de moi, ce qui m'aide à me détendre et à trouver le sommeil. Quelques heures après, j'ouvre les yeux rapidement quand l'envie de voir ma petite sœur me submerge. Je me lève en trombe malgré l'interdiction de sœur Marianne.

- Oh mais tu fais quoi là ? Me recouche mon mentor. T'es trop faible pour te lever !

- Laisse-moi tranquille, je veux être avec Azy. Pousse-toi de là !

William s'évertue à me remettre dans ce lit livide avec l'aide de mon père, mais sans exploit apparent. Je n'ai besoin que d'une seule chose, c'est d'être avec mon petit ange qui est apparemment entreposée dans la pièce funéraire de la maison de l'ombre, comme chaque personne de notre communauté qui décède. Malgré le désaccord des sœurs, mais aussi de mon père et de William, Ana et Iv qui comprennent mon déchirement décident de m'emmener à l'aide d'un fauteuil roulant auprès de l'ange de l'air. Sur le trajet, j'ai une boule qui se forme dans le ventre. J'ai peur de ce que je vais voir, de ma réaction et de comment je vais le vivre. Une fois arrivée dans cette immense pièce extrêmement refroidie, j'aperçois le corps sans vie d'Haizea dans son lit mortuaire, fait à partir de bois provenant d'un grand Chêne Blanc, orné de l'élément de l'air en or et de broderies en marbres. Il est splendide.