La Malédiction d'une Créature (T1)

♾ CHAPITRE 113 ♾

Je lâche les feuilles qui sont en ma possession, quand une chaleur étouffante augmente en moi. Je sens que tous mes muscles commencent à s'atrophier. C'est à ce moment là que des flashes grésillants apparaissent...

- Je... Je ne vois plus rien, crié-je remplie de peur. AIDEZ-MOI !

- Qu'est-ce qui se passe ? S'inquiète Ana alors qu'Iv est partie chercher de l'aide.

- Je ne sais pas ! Je ne vois plus rien, je ne comprends pas, continué-je complètement paniquée.

J'essaye de me relever en me calmant, alors que tout s'est arrêté. Pourtant en quelques secondes, de nouvelles douleurs surgissent dans ma tête, ce qui me fait retomber sur le sol dur de la chambre de mon mentor. Je tente d'expliquer ce qui se passe aux garçons qui nous ont rejoints, ainsi qu'à mon père et ma tante qui est venue en vitesse, quand de nouveaux flashes noirs envahissent mes yeux noisettes.

- Ça recommence, hurlé-je en libérant toutes les larmes de mon corps. Je ne vois plus rien, je suis aveugle !

Je n'arrive pas à contrôler ma détresse. Je tremble de partout, quand Chris s'accroupie auprès de moi. Il prend mes mains dans les siennes alors que je suis toujours aveuglée, puis il commence à me parler.

- Danie écoute-moi, commence le gardian.

- Chris, je ne te vois pas, j'ai peur !

- Je sais que tu as peur, mais concentre-toi sur ma voix, continue-t-il. Libères la pression qui est en toi, sens la chaleur réconfortante de mes mains qui te protègent et souffle.

Par le plus grand des miracles, la voix apaisante de mon mentor de substitution arrive légèrement à m'adoucir. Il me demande de souffler, encore et encore, puis de lui dire ce que je perçois au fond de mon coeur, quand je commence à entendre des sons.

- Je... C'est vague, dis-je perplexe. Vous entendez ces bruits ?

- Il n'y a aucun bruit, lance mon père.

- Si, insisté-je. J'entends une respiration, comme ci quelqu'un courait et s'essoufflait, c'est étrange.

- Tu ne vois strictement rien ? Me questionne Rosalia.

- Non, c'est tout noir.

C'est en prononçant cette dernière phrase qu'en une fraction de seconde, tout s'arrête de nouveau.

- C'est fini, m'exclamé-je. Je vois et je n'ai plus mal nul part !

Je semble totalement normal, quand je sens la pression des regards de toutes les personnes qui m'entourent qui se pose sur moi.

- C'est bizarre ce qui vient de se passer, annonce Ana. Tu es sûre que ça va ?

- Oui, mais je n'arrive pas à comprendre ce qui vient de m'arriver.

Personne ici ne peut comprendre la situation inédite qui vient de se dérouler juste devant eux. Je commence à avoir peur de moi-même, alors il faut que l'on trouve des réponses à tous les évènements qui défilent dans nos vies. On réfléchit ensemble, quand mon père et ma tante nous demandent de les suivre dans la bibliothèque abandonnée.

- C'est sûrement là-bas qu'on trouvera des réponses, assure la doyenne.

On acquiesce tous à leur proposition, puis on se dirige ensemble vers le lieu-dit qui, je dois l'avouer, est incroyablement gigantesque et fabuleux. Wouah ! Complètement désordonné, les immenses étagères qui habillent le centre de cet endroit sont soit cassées, soit partiellement détruites sur le sol. Papa enclenche l'électricité qu'ils ont réparés pour laisser s'illuminer les trois étages que je n'avais pas encore vu. C'est époustouflant !