La Malédiction d'une Créature (T1)

♾ CHAPITRE 97 ♾

William n'essaye pas d'en savoir plus et il m'emmène jusqu'à l'immense établissement. Je pars dans une direction précise alors qu'il me suit sans comprendre, quand je rentre sans même demander la permission dans un endroit que je connais par coeur.

- Ce ne sont pas des manières mademoiselle, intervient le père de Will qui est présent dans la pièce.

Je m'en fiche que ce ne soit pas une bonne manière. Il y a beaucoup trop de secrets dans cette école et je suis prête à mettre ma main à couper qu'elle en sait bien plus qu'elle ne veut le laisser paraître.

- Que se passe-t-il ? Me demande-t-elle perplexe.

- À vous de me le dire, dis-je violemment en balançant les lettres sur le bureau de la Doyenne.

Une toute autre expression apparaît sur son visage. Elle comprend que l'heure est venue... Il est grand temps pour la gardiane d'avouer une vérité encore inconnu au yeux de tout le monde.

- Miss Rose... Rosalia, crié-je sur un ton méprisant. C'EST VOUS " R. " !

- William ! Peux-tu contrôler ta protégée je te prie ? S'impose Mike en haussant le ton.

- Pardon ? S'emporte-t-il. Edana veut des réponses et je ne vais certainement pas l'en empêcher papa, alors non !

- Je lui dois effectivement des explications Mike, intervient la doyenne dont les yeux sont devenus larmoyants. Il est temps que tu saches la vérité, mais avant il faut faire venir Albane et Ivria.

- J'appelle Caleb, lance mon mentor.

J'ai peur. Je ne saurais pas dire pourquoi, mais je sens que ma vie va prendre une tournure bien différente. Miss Rose me demande de m'asseoir, mais je m'y refuse. Elle tente de me parler, de me toucher, mais je n'arrive même plus à la regarder. Forte heureusement, nous n'attendons pas trop longtemps avant de voir débarquer mes meilleures amies accompagnées de leurs mentors. Elles s'installent à mes côtés, tandis que les gardians restent juste derrière nous.

- Qu'est-ce qui se passe ? Se questionne Ana.

- Je ne sais pas trop par où commencer, réfléchit la doyenne.

- Parle début, dis-je strictement. Vous connaissiez ma mère ?

- Oui, nous étions très liées elle et moi, commence-t-elle. J'étais sa demoiselle d'honneur lors du mariage de tes parents, m'avoue-t-elle en me passant un petit tas de photos présent dans son sac dont la première en était une de cette dite fête. Et je t'ai vu grandir, regarde la deuxième image.

C'est moi avec Rosalia, alors je ne n'étais qu'un tout petit nourrisson. Je me reconnais car je possédais déjà ce jolie grain de beauté sous l'oeil droit, je devais avoir à peine quelques jours. Mon coeur est déchiré entre de la tendresse à la vue de ce sublime portrait et la tristesse de ne pas avoir était mise au courant avant. Je passe les photos à mes amies pour qu'elles puissent les voir.

- Pourquoi me l'avoir caché ?

- Parce que notre relation à ta mère et moi s'est très vite dégradée quand j'ai su que tu ne serai pas comme les autres.

- Expliquez-moi en détail, je vous en prie Rosalia.

- Ce que je vais raconter est valable pour vous aussi, annonce-t-elle en regardant Ana et Iv. Comme ça l'était pour Haizea. Tes parents, tout comme moi, sommes des gardians tout à fait basiques, alors dans la logique des choses, c'est ce que tu aurais dû être toi aussi, m'explique-t-elle. Seulement, j'ai très vite compris quand j'ai constaté les évènements étranges qui se déroulaient autour de toi, que tu serai très spéciale, inspire-t-elle. Je ne leur ai rien dit durant quelques temps pour les protéger et parce que ta mère était dans le dénis. Ton père a plutôt bien réagit quand j'ai enfin avouer la vérité, mais ta mère s'est complètement braquée contre moi et elle m'a accusé de trahison.