♾ CHAPITRE 37 ♾

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Ce sont les chants des mésanges noires, qui me réveillent d'une manière douce et agréable. La lumière du jour transpercent notre maisonnette de bois, quand je remarque que les filles dorment toujours. Je prends mon téléphone pour savoir l'heure qu'il est, quand je reçois exactement au même moment, un message de mon mentor qui me demande de le rejoindre dans le monde des Oréades. Je me lève, en posant le bout de pain que je n'ai pas fini hier sur le plateau encore présent. J'enfile mon jogging gris avec un haut court de sport blanc, je me chausse de mes baskets tout aussi blanches, puis je file en direction de la terre des nymphes des montagnes et des grottes.

- Edana ? M'appelle une voix masculine. Comment allez-vous ce matin ?

- Bonjour monsieur Wang. Je vais mieux merci, lui souris-je. Encore toutes mes excuses pour les dégâts que j'ai causé.

- Vous avez interêt à vous reprendre et à écouter mon fils, me lance-t-il violemment en s'approchant de moi. Votre comportement est inacceptable, j'en ferais part à la doyenne.

- Mais, monsieur...

- Déguerpissez, me coupe-t-il la parole. William vous attend !

Qu'est-ce qu'il m'agace avec son attitude froide et méchante. Je ne comprends pas pourquoi il s'obstine à vouloir être aussi médisant. Je ne relève pas cette entrevue, quand je croise Kryse qui se dirige justement vers son monde.

- Je vais t'accompagner à ton point de rendez-vous, ton protecteur m'a prévenu.

- Il faut toujours qu'il se mêle de ma vie, lancé-je sans fondement.

- Écoute, je sais que je ne suis pas la mieux placée pour te dire quoi que ce soit, mais tu devrais lui laisser une chance de t'aider.

- Peut-être oui.

Je ne suis pas vraiment agréable avec la souveraine, et je m'en veux. Je lui présente mes excuses qu'elle accepte, quand elle me fait grimper sur une colline rocheuse qui comporte une plateforme en bois.

- Comment te sens-tu ce matin ? Me questionne mon mentor.

- Mieux, mais pourquoi m'as-tu demandé de venir ici ?

- Pour qu'on travaille.

- À six heures du matin, alors que j'ai le ventre vide ?

- En piste, me dit-il en me balançant une masse en pierre.

Je ne comprends pas trop ce qu'il fait, mais je n'ai pas vraiment le choix. Je dois lui obéir, alors je prend l'objet qui est assez lourd, mais je n'arrive pas à le maîtriser. Pourtant, c'est à ce moment que commence sans qu'il me prévienne, un combat d'un férocité sans nom. Il frappe, il cogne, il me fait tomber, il me projette violemment contre les parois de la colline, quand je lui hurle d'arrêter.

- Tu me fais mal, avoué-je en ayant du mal à me relever. C'est quoi ton problème ?

- Une petite vengeance pour hier.

- T'es pas bien dans ta tête ? Crié-je de plus bel. Tu m'as ouvert le bras !

- Pauvre petite créature magique.

Seulement, mon état ne l'empêche pas de continuer à se battre contre moi. Je me relève dans les dernières forces qu'il me reste, mais je refuse de lui infliger des blessures.

- ALLEZ, gueule-t-il. DÉFENDS-TOI !

- Non, m'écroulé-je à terre. Tu deviens méchant William !

- Je t'ai demandé de me frapper, continue-t-il en s'approchant de moi. Dépêche-toi !

- JAMAIS, m'emporté-je dans une colère sans nom.

La Malédiction d'une Créature (T1)Where stories live. Discover now