La Malédiction d'une Créature (T1)

♾ CHAPITRE 69 ♾

Je sens que la chaleur du soleil matinal me chauffe la joue droite. Mon corps est tout engourdi, j'ai mal partout comme si j'avais dormi sur un sol dur, c'est étrange. Et pourtant, j'ouvre légèrement mes yeux encore voilés et je me rends compte que je me suis endormie au milieu du Cercle Astral. Je ne comprends pas ce qui se passe, quand j'entends sa voix et que je sens ses mains qui me secouent pour complètement me réveiller.

- Qu'est-ce que tu fais ici ? Me demande-t-il. Tout le monde s'inquiètent pour toi !

- William ? Oh non mince, je n'ai pas senti que je m'étais endormie, paniqué-je. Et toi ? Qu'est-ce que tu fais là ? Lui retourné-je la question avec rancoeur.

- Ton père m'a appelé parce qu'il est avec les filles et qu'il n'y avait aucune trace de toi nulle part, et apparemment tu daignes répondre au téléphone, donc.

- Donc quoi ? Lui dis-je en lui coupant la parole agressivement.

- Donc je me suis servi de notre lien pour te localiser.

- Bravo tu m'as trouvé. Maintenant tu peux partir, salut.

Je me lève déterminer à rentrer au Sanctuaire sans lui. J'essaye de partir en direction de la voiture d'Ana, quand il se met en travers de mon chemin.

- Mais pousse-toi, lancé-je en posant mes mains sur son torse musclé, habillé d'un polo blanc à manches courtes qui dessine parfaitement ses traits, pour le déplacer.

- Tu vas m'en vouloir longtemps pour hier ? M'interroge-t-il. Je sais que j'ai été direct et peut-être maladroit dans mes paroles, mais on doit travailler ensemble pour réussir notre collaboration, sans amusement à côté !

- Non mais c'est un truc de malade, tu ne peux pas penser à autre chose que ton job avec moi ? Gueulé-je. Je ne sais pas, essayes de ressentir quelque chose pour une fois, ça changera !

- Je n'ai pas de temps à perdre. Le monde est en grand danger, ce n'est vraiment pas le moment donc arrêtes avec cette histoire et passes à autre chose !

- Je ne sais pas pourquoi ton père a choisi de te noircir le cœur de la sorte, mais ça ne va pas t'aider à vivre heureux, au contraire, lui envoyé-je méchamment. T'es égoïste, sans pitié et c'est tellement triste que j'en viens même à me demander si tu n'en as pas rien à faire que je sois malheureuse et que j'ai perdu mes pouvoirs !

- Tu ne sais rien de ce qui se passe à l'intérieur de moi, hurle-t-il en se rapprochant de moi. Alors au lieu de dire des conneries pareilles, concentre-toi sur le plus important, notre travail !

- Ne t'en fais pas, rétorqué-je encore plus frustrée. Je vais me la fermer et je ne te demanderai plus rien, c'est terminé.

Après cette conversation plus que désagréable, j'arrive enfin à entrer dans la voiture pour aller rassurer mes amies et mon père sur mon état. Je prends mon téléphone afin de les prévenir de mon arrivée, mais je remarque que celui-ci n'a plus de batterie, comme d'habitude.

- Fait chier, râlé-je en le balançant sur le siège passager.

Je roule à une vitesse modérée mais brutale jusqu'à là maison devant laquelle m'attendent Ana, Iv, ainsi que mon papa.

- Tu m'avais promis d'arrêter les bêtises, me crie-t-il violemment.

- Je sais, je suis désolée, avoué-je sincèrement. Je me suis endormie sans m'en rendre compte et j'ai plus de batterie bref, pardon, je ne voulais pas vous inquiéter.

- Qu'est-ce qui t'as pris de recommencer ? S'emporte Ivria.

- Je n'ai rien fait ! J'avais simplement envie d'être seule, dis-je sans plus de détails.