♾ CHAPITRE 95 ♾

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Je déteste ma vie. Nous nous installons chacune dans la chambre de nos mentors, car oui, l'appartement des garçons est grand, mais ne comporte que trois chambres. Celle de Ben est la plus grande puisqu'il l'a partagé avec Gabi qui me manque de jours en jours et dont je n'ai aucune nouvelle. Miss Rose qui nous a rejointe en cours de route nous explique que notre surveillance sera à la seconde près. La doyenne nous laisse continuer notre apprivoisement de ce lieu que l'on connaît déjà, quand nous sommes de nouveau réunis avec les trois gardians dont la colère est redescendue.

- On va s'en sortir c'est bon, lance froidement Ana.

- Ne nous en voulez pas, on veut juste vous protéger.

- Protéger, ricane-t-elle nerveusement. Vous n'avez que ce mot à la bouche Caleb, mais nous ne sommes pas de petites créatures fragiles !

- Je t'en prie Albane, essaye de me comprendre...

- Je conçois que tu es eu peur tout à l'heure, avoue-t-elle. Moi aussi j'ai paniqué, mais ne me demande pas de comprendre cette envie que vous avez de nous contrôler à tout prix.

- Bon... On va s'arrêter là, interviens-je. On doit apprendre à cohabiter ensemble et ce n'est pas en nous disputant continuellement que ça va marcher.

- Elle a raison, me soutient William. Nous devons reprendre l'apprentissage des soldats, on va vous laisser tranquille. Appelez-nous si vous avez besoin de quelque chose.

Nous faisons signe à nos instructeurs qu'ils peuvent partir l'esprit tranquille, car de toute manière, plusieurs soldats de lumière font des rondes pour s'assurer que nous sommes bien là. Nous pouvons clairement dires que nous sommes en prison. Après quelques heures à ranger mes affaires dans un des tiroirs vides de la commode de mon protecteur, la faim se fait ressentir. Je prends des trucs à manger qui se trouvent dans le frigo américain, quand quelqu'un frappe à la porte. Ana et Iv sont concentrées dans leur émission de télé réalité, donc j'en conclue que c'est à moi d'aller ouvrir.

- Ah ah ah, rigole-t-elle. Ce que l'on raconte est vrai, les descendantes sont enfermées ici. C'est si drôle !

- Qu'est-ce que tu veux Astrid ?

- Rien, je venais juste par curiosité. Je ne te souhaite bien évidemment pas la bienvenue.

- Je ne te la demande pas donc tu peux t'en aller, refermé-je la porte.

- Attends, la retient-elle. Je vais être clair avec toi, même si cette situation m'amuse, il est hors de question que tu passes en priorité.

- C'est quoi ton problème ? Lui lancé-je. Un coup t'es gentille, un coup t'es affreuse, un coup t'es bizarre, et un autre coup tu vas me protéger. Je ne te comprends pas.

- Ce n'est pas parce que toi et tes copines vous pensez que je suis mauvaise que c'est la vérité.

Elle sourit d'un air narcissique, se tenant toujours devant la porte de la coloc, quand l'arrivée des garçons me sauve littéralement.

- Astrid ? S'étonne mon mentor. Qu'est-ce que tu veux ?

- Salut beau gosse, lui sourit-elle en papillonnant des yeux. Je voulais juste souhaiter la bienvenue à nos nouvelles habitantes, ment-elle.

- Hum, je pense que tu peux partir maintenant.

- Bien-sûr, mais là que je te tiens, lui attrape-t-elle le bras. C'est toujours ok pour notre petit cours  particuliers de self-défense demain ?

- Toujours oui, ne sois pas en retard.

- C'est promis, Chef !

Après cette conversation avec la jeune soldat de lumière, William rejoint ses amis qui mangent dans la cuisine, alors que je me retrouve de nouveau seule avec elle. Au secours !

La Malédiction d'une Créature (T1)Where stories live. Discover now