♾ CHAPITRE 88 ♾

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La chaleur du soleil qui passe à travers mes rideaux beiges me fait sortir de mon sommeil. J'ai apparemment oublié de fermer les volets hier en rentrant, comme d'habitude. Il faut dire que j'ai profité de la soirée pour m'amuser, sans trop de consommations d'alcool et sans une once de drogue, bien évidemment. C'était histoire de me détendre et cela m'a fait énormément de bien, malgré la conversation avec William, ainsi que la rencontre avec Lucien. Le bal m'a permis de me changer les idées, de rigoler et de penser à autre chose. Je prends mon téléphone qui est présent sur ma table basse, à côté d'un cadre comportant la photo de ma maman et d'un pêle-mêle de plusieurs photos d'Azy, quand je remarque que mon mentor m'a envoyé un message. Le texte assez long qui se trouve sur mon écran parle encore de nos baisers. Il dit qu'il est désolé car il ne voulait pas me faire du mal, mais qu'une petite pause nous ferait du bien. C'est pourquoi nous allions continuer à ne pas nous voir durant quelques jours. J'ai une fâcheuse tendance à être remplie de fierté, je ne suis pas du genre à courir derrière un homme, même quand je suis amoureuse, et j'avoue que je fais souvent exprès de ne pas répondre pour énerver mon interlocuteur, ce que je vais faire maintenant. Je sais que ce comportement est immature et complètement futile, mais ça fait partie de moi. Je jette agressivement mon téléphone sur mon lit, quand je suis distraite par des bruits provenant de la cuisine. J'enfile ma liquette beige pour aller faire ma curieuse.

- Loukas ? Dis-je étonnée.

- Ah ! Bonjour Edana. Je ne t'ai pas réveillé au moins ?

- Non pas du tout, mais qu'est-ce que tu fais là ?

- Il a passé la nuit avec moi, m'informe la déesse de l'eau qui se trouve derrière moi. Ça t'embête que l'on est un invité ?

- En aucun cas, souris-je. Surtout s'il nous fait le petit déjeuner, annoncé-je avec les papilles gustatives en feu à la vue du festin se trouvant devant moi.

- Alors régalez-vous, se réjouit le futur Chef de la meute.

On est très vite rejoints par Albane qui a, pour une fois, fait une grasse matinée. On dévore en compagnie du beau loup tout ce qu'il a gentiment préparé pour nous. Entre les pancakes, les omelettes, les viennoiseries, le fromage, il y en a pour tous les goûts. Une fois le petit déjeuner avalé, Ivria raccompagne le garçon pour le laisser rentrer chez lui.

- Alors ? Interrogé-je mon amie avec beaucoup de curiosité. Ça a l'air de bien rouler entre vous deux.

- On ne sort pas ensemble, c'est juste pour nous amuser, lance-t-elle incertaine.

- Pourtant on dirait que tu l'aimes bien, ajoute Ana.

- Oui je l'aime bien. Je dirai même que je l'aime beaucoup mais ça s'arrête là, continue-t-elle. On passe de bons moments ensemble, ça me fait du bien et à lui aussi, mais je ne veux pas être en couple et souffrir de nouveau. Il n'y a rien d'autre à ajouter.

- Comme tu veux, finis-je.

- Bon, pour changer de sujet, j'ai continué les recherches pendant que vous dormiez et j'ai trouvé des choses intéressantes !

- Dis-nous, m'empressé-je de demander à mon amie.

- J'ai poursuivi la lecture des parchemins trouvés, et figurez-vous que j'ai découvert beaucoup de choses et c'est glauque, nous prévient-elle. Déjà, les quatre cousines ont chacune été abusées sexuellement par des démons inconnus et ont donc, elles aussi, données naissance à quatre filles.

- Mais quelle horreur ! C'est affreux, s'horripile l'ange de la terre.

- Oui, et attendez ce n'est pas tout, poursuit-elle. Les bébés ont vus le jour quelques heures avant la Guerre des Mondes, vous imaginez ?

La Malédiction d'une Créature (T1)Where stories live. Discover now