La Malédiction d'une Créature (T1)

♾ CHAPITRE 44 ♾

Je croise alors les beaux yeux sombres de l'eurasien, qui me demande de sortir. Je m'exécute, sans grande volonté.

- Quel mot tu ne comprends pas dans « ne bouge pas » ? Commence-t-il à s'énerver.

- Ne crie pas s'il te plaît, je te demande pardon mais je m'inquiétais pour toi !

- Tu n'as pas à t'en faire pour moi, je suis grand et professionnel, hurle-t-il. T'es insupportable, je t'avais donné un ordre Edana, et tu n'as même pas été foutu de m'écouter alors que c'est pour TA SÉCURITÉ, continue-t-il. T'AURAIS PU TE FAIRE TUER, MERDE, s'emporte violemment le beau garçon.

- Je sais, je suis désolée William, dis-je pour essayer de calmer la situation, en attrapant ses avant-bras.

- Lâche-moi, se recule-t-il. Je m'en contre fou de tes excuses, t'es inconsciente et je ne sais plus quoi faire pour que tu m'écoutes en cas de danger alors à partir de maintenant, démerde-toi toute seule, envoie-t-il sans scrupule en me bousculant et en partant.

Dites moi que je suis en train d'halluciner, il n'a quand même pas dit une telle chose ? Lui ? Mon mentor ? L'homme qui est relié à moi parce lien qu'il aura jusqu'à sa mort, qu'il le veuille ou non ? Je reste figer sur place sans la possibilité de bouger, malgré que mes amies soient arrivées entre temps pour savoir si j'allais bien. C'est au tour de mon meilleur ami de me faire un sermon sur l'attitude que j'ai adopté il y a quelques instants, dans ce parking souterrain.

- Will a raison, t'es irresponsable d'être sortie alors qu'il t'avait impérativement donné l'ordre de ne pas bouger.

- C'est bon Gabriel j'ai compris, je ne suis pas bête ! Je n'ai pas besoin que tu m'engueules à ton tour !

- Mais tu aurais pu mourir, s'incruste Ana.

- Oui et bien je ne suis pas morte donc stop, lâchez-moi !

- Je t'en veux beaucoup pour ton immaturité, continue le mentor d'Azy. Par contre, je dois te féliciter pour quelque chose même si le moment est mal choisi, avoue-t-il. C'est toi qui nous a aidé, n'est-ce pas ?

- Oui... Mais ce n'était pas grand chose.

- « Pas grand chose » ? Arrive Caleb accompagné de Ben. Tu rigoles ou quoi ? Qu'est-ce que tu leur a fait exactement ?

- Je leur ai légèrement brûler le cerveau, c'était trois fois rien.

- Moi je dis que tu es impressionnante, lance le mentor de notre déesse de l'eau.

- Pas aux yeux de votre pote apparemment, rétorqué-je avec tristesse.

- Il est énervé contre toi et c'est normal, enchaîne Gabi. Laisse-le se calmer et ça va aller.

Je ne suis pas persuadée que ça s'arrange avec le temps. Je ne l'avais jamais vu aussi remonter contre moi, alors que je n'en suis pas à ma première bêtise. Je sais bien que mon attitude n'a pas été très intelligente, mais j'estime être maître de mes décisions et je n'arrive pas à supporter le fait qu'il est le droit de me donner des ordres. Ça m'agace.

- Edana ? M'appelle la doyenne. Tu n'es pas blessée ?

- Non, je vais bien.

- Qu'est-ce qui t'a pris de ne pas obéir à ton mentor ? Monte-t-elle la voix en me prenant à part.

- Obéir, obéir, OBÉIR, répété-je avec rage. Tout le monde n'a que ce mot là à la bouche, comme si j'étais un petit toutou qu'il fallait tenir en laisse et dresser, m'énervé-je. J'EN AI MARRE !

Je vois dans les yeux marrons légèrement étirés de la grande dame, que je viens de la froisser avec mes paroles.

- Excusez-moi Miss Rose, c'est juste que je commence à saturer.