La Malédiction d'une Créature (T1)

♾ CHAPITRE 33 ♾

Les hurlements et les sons d'un tambour nous réveille en sursaut. On se regarde complètement dans les vapes, quand la tente s'ouvre sans notre consentement.

- ALLEZ DEBOUT, crie Ben. On se dépêche, le soleil brille et il fait chaud !

- Je déteste ton mentor, grogne Azy à notre déesse de l'eau. DÉGAGE, lui envoie-t-elle son oreiller en pleine face.

- Pas autant que moi, s'énerve-t-elle en sortant en petite tenue. T'es sérieux Ben ? Il est.. Il est quelle heure déjà ?

Seulement, les braillements des garçons qui sont en train de contempler ma meilleure amie qui est en sous-vêtements arrivent jusqu'à nos oreilles. Je prends mon couchage, tout en enfilant mon jogging et mon sweat, pour pouvoir la couvrir.

- Fermez-là, leur dis-je afin qu'ils calment leurs ardeurs en l'entourant de la couverture.

- Alors Iv, t'as pas envie que toi et moi ont, commence à lancer l'un d'entre eux en faisant des gestes déplacés.

- BARRE-TOI GROS PORC, m'emporté-je en me plaçant devant le jeune gardian.

- Ça va, du calme princesse du feu, rigole-t-il.

- Quel spectacle, intervient Caleb. Tout le monde se prépare, on va reprendre la route et quant à toi, s'approche-t-il de la jeune femme. Va t'habiller.

Ivria se vexe, car elle affirme qu'elle est en droit de se promener toute nue si cela lui chante, sans pour autant avoir des commentaires déplacés des hommes qui ne savent pas se tenir. Pourtant, Ben lui ordonne d'aller mettre des vêtements, puis nous prenons tous des petites choses à manger qui ont été préparés par madame Pirojkov et William.

- Tiens, me dit-il en me tendant un sandwich sucré.

- Merci, lui souris-je. Bien dormi ?

- Pas trop mal, même si j'ai été piqué par des moustiques, m'avoue-t-il en regardant ses bras remplis de boutons.

- J'ai vu une plante d'Aloe Vera hier, je vais aller prendre une feuille pour t'en mettre dessus, ça va te soulager.

- Très bien miss Astice, intervient la professeure de botanique. Comment savez-vous cela ?

- Oh euh... C'est ma maman qui m'en mettait chaque été, quand je me faisais piquer.

- Bravo, me félicite-t-elle. Continuez sur cette voie, je pense que vous allez vers une meilleure moyenne, m'annonce-t-elle en frottant mon dos.

C'est trop bizarre ce qui est en train de se passer. Je regarde mon mentor d'un air choqué, ce qui le fait rigoler. Après avoir fini de ranger mes affaires et avoir démonter la tente avec les filles, je me dirige vers la partie de la forêt dans laquelle j'ai aperçu l'Aloe Vera. Je passe à travers les arbres et les grands buissons d'un vert pétillant, quand je lui tombe radicalement dessus.

- Aïe, me plains-je en me relevant. Quelle andouille !

- De l'aide ? Intervient mon mentor en rigolant à la scène.

- Ne te moques pas, souris-je.

- Je vais essayer.

- Qu'est-ce que tu fais ici ?

- Mon rôle est de te surveiller où que tu ailles.

- Alors, dis-je en coupant une feuille dure de la plante et en l'ouvrant. Étale-moi ça sur tes bras s'il-te-plaît.

- Fais-le, toi.

Je le regarde assez perplexe, puis je m'exécute sans continuer de réfléchir. Je prends la gelée fraîche transparente dans mes mains que je réchauffe légèrement grâce à la chaleur de mon pouvoir, puis je lui masse sur sa peau. Pour être honnête, la sensation que me procure ce geste ne devrait pas avoir lieu et pourtant, je sens que mon corps frissonne. Heureusement que j'ai un sweat, sinon Will aurait pu le remarquer. D'ailleurs, lui aussi il a la chair de poule à chacun de mes massages, mais c'est sûrement dû au contact corporel et non pas au fait ce que soit moi, qui le lui fasse. Enfin... Je ne sais pas... Peut-être que... Non, c'est impossible.