Mutante - Tome 1

Chapitre 1 : Agression

NDA : Bonjour ! M'étant rendu compte que les chapitres étaient longs, je les ai donc réaménagés pour qu'ils soient coupés en plusieurs parties. Donc il n'y a que le premier chapitre qui est de cette longueur, je vous rassure ! Bonne lecture !

***

Une douleur atroce me parcourt le dos. Je me débat, essayant par tous les moyens possibles et imaginables d'enlever mes liens. 

Mais ils transpercent mes poignets et mes pieds. Chaque mouvement, aussi infime soit-il me fait un mal de chien. 

Des machines font un bruit assourdissant autour de moi. Encore plus fort que les voix humaines. Je ne vois rien et me sens renfermée dans cette pièce sombre. J'ai l'impression de suffoquer.

On me tient la main. On me dit que ça va bien se passer. On me dit qu'après tout ira mieux. On me dit que je suis forte. Que je suis courageuse. On me dit que la douleur n'est rien comparé au résultat que cela va donner. On me dit que tout se déroule parfaitement normalement. On me maintient. On m'empêche de crier. On me répète que la douleur est normale. 

Alors pourquoi ai-je l'impression que deux lames brûlantes me parcourent le dos ? Pourquoi ai-je l'impression qu'un liquide se répand dans mes veines, s'insinue dans chaque coin, brûlant tout sur son passage ?

On me passe un chiffon sous les yeux pour essuyer la sueur. Pourquoi rien ne sort de mes poignets et de mes chevilles ? Je sais qu'ils sont transpercé par quelque chose. Alors pourquoi le sang ne s'écoule que de mes yeux ? 

On me rassure. Puis autre chose parcourut mon visage. De l'eau salée. Mes larmes coulent, leur odeur son odeur m'emplit le nez. 

Puis les lames s'arrêtent. Tout s'arrête. Je ne me débats plus, je n'en ai plus la force. Les voix me parviennent de plus en plus lointaines. 

Les bruits des machines autour se sont arrêtés. Je n'entends plus rien. La douleur et toutes les autres sensations disparaissent. Seule une reste ; les traces de lames dans mon dos. 

Ma respiration est saccadée et mes poumons me brûlent. Pendant un dernier effort, un tout dernier, je pousse un cri perçant. Je ne l'entends pas. 

Eux si, et soudain, une main se tient devant moi. Elle m'invite à la rejoindre. Les liens ont disparu. Je prends la main et dès que je la touche, c'est le noir.

***

J'ouvris les yeux sur la table jaunâtre au bois dégarni. J'avais la désagréable impression que mes larmes coulait encore. 

J'observai les alentours et vis qu'aucun élève ne m'avait remarqué. Tant mieux, je préférais largement la discrétion. 

Je passais une main sur mon front et soupirais pour me calmer. Mon dos me brûlait. Encore ce même rêve. Il était tellement présent en ce moment, que je me demandais parfois si ce n'était pas la réalité. 

J'observais la feuille de contrôle tout en essayant de comprendre les consignes. J'avais énormément de mal et il me fallut redoubler de concentration. 

Dyslexie, quelle plaie ! Et ça ne s'arrangeait pas en grandissant ! Qu'est-ce que je pouvais détester les lettres ! Les maths, c'était bien, ça, les nombres étaient des formes parfaitement distinctes. Je haïssais les lettres. 

Vu comment mes « amis » de classe se moquaient de moi, je restais discrète sur ce sujet. 

Seule ma meilleure amie Lucy était au courant. Elle n'avait aucun problème et réussissait même brillamment tous ses examens. Malgré tout, je n'étais pas jalouse, elle m'aidait beaucoup pour combler mes nombreuses lacunes. Elle savait tout de moi, plus que quiconque.