Chapitre 18-1 : Questions

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Mais que faisait-il ici ? Encore Miller je pouvais comprendre, mais pourquoi le directeur d'Hélios était-il là ? Mme Neil se dirigea vers eux et leur parla sans que je ne puisse entendre. Mais elle me demanda de venir pour qu'elle montre mes yeux au directeur, et j'eus un moment d'hésitation avant de me lever. 

Miller sourit et me fit un signe de tête encourageant. Je pouvais lui faire confiance, alors je me lançais. Mme Neil me remit une fois de plus la lampe violette dans les yeux. J'essayais de voir la réaction du directeur, cependant son visage resta impassible, à mon plus grand malheur. 

Miller par contre était, comment dire... effrayé ? Je ne comprenais vraiment pas ce qu'il se passait, ce qui m'énervait. Je retentais une énième fois ma chance en redemandant ce que j'avais. Peut être que le directeur Falco me répondrait lui !

– Amy, as-tu déjà observé quelque chose de particulier avec tes yeux ? demanda Falco d'un ton dur.

Quoi ? Je lui pose une question et lui me répond par une autre question ?

– Non, juste leur couleur particulière, répondis-je les dents serrées. Pourquoi ?

– Par rapport à ce qu'avait dit le professeur Miller tout-à-l'heure, compléta Mme Neil. J'ai l'impression que tu as quelque chose de bizarre près des yeux, mais je ne sais pas ce que c'est. Quelque chose que l'on ne peut pas voir à l'œil nu.

– Comment ? demandai-je, en bougeant sur place.

Arrêtez de me faire des cachotteries et dites moi ! Je commençais sérieusement à flipper.

– Bon, ça suffit, ordonna Falco. Je suis sûr que nous nous inquiétons pour rien. Fiona, Amy reste dormir ce soir à l'infirmerie. Si demain matin rien n'a changé, nous envisagerons de nouvelles hypothèses en attendant, il ne sert à rien de s'inquiéter. William, je dois te parler dit le directeur en se dirigeant vers Miller.

Tiens, il s'appelle William Miller ? J'étais assez étonnée, je ne lui aurai pas donné ce prénom. Et Mme. Neil s'appelait Fiona. Bon, ce n'était pas le sujet ! Qu'est-ce qu'ils avaient vu ? Miller semblait également inquiet, pourquoi ? 

Je lui demanderai demain et lui tirerai les vers du nez ! J'espère que Lucy a vu ce qu'il s'était passé ! D'ailleurs, en parlant du loup, Lucy revint avec de quoi manger dans les bras. 

Je ne l'avais pas remarqué avant, mais elle avait une coupure au niveau du cou que je vis quand elle enleva son écharpe. Mme. Neil aussi l'avait vu également, mais Lucy refusa de se faire soigner. 

Je souris en la voyant déclarer qu'elle considérait ça comme une blessure de guerre. Mme. Neil soupira et gloussa quelque peu. Elle nous souhaita un bon appétit et partit elle même manger.

– Si quelque chose ne va pas, appuie sur ce bouton, d'accord ? m'expliqua-t-elle en indiquant un bouton rouge près du lit.

– D'accord, répondis-je, quelque peu froidement.

Forcément, vu que personne ne voulait me donner de réponses, je n'allais pas être très gentille. En attendant que Mme. Neil s'en aille, Lucy me raconta son combat contre Zohra.

– Tu sais, d'habitude je ne fais que les combats à mains nues, vu que les combats sur un ring avec mon arc, ce n'est pas ce qu'il y a de plus pratique !

Elle me raconta que Zohra s'était battue avec une arme spéciale qui ressemblait à un grand sabre permettant d'électrocuter son adversaire.

– Moi j'ai pris une épée, tu vois ? Je t'ai déjà observé te battre avec, alors je pensais mieux avoir la manier qu'une autre arme. Quelle erreur ! J'aurais dû faire un combat avec mon arc ! Du coup, comme tu peux t'en douter, je me suis fait complètement démolir !

Mutante - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant