Chapitre 41-1 : Caméras

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- Oui, je l'ai ! annonça Miller en fouillant dans son sac.

Nous étions en début d'après-midi, nous nous voyons en dehors des cours. Zéphyr et Lucy étaient avec nous, impatients eux aussi de voir le petit objet en question.

Miller sortit alors une boule de son sac. De la même taille que mon poing, elle arborait une couleur gris métallique. Elle était parcourue de petits points, en relief sur toute la paroi. Miller prit le dessus et le dessous de la boule, tourna une main dans les sens contraires et ouvrit le petit objet. Mais les deux parties restaient accrochées entre elles à l'aide de trois tiges métalliques. Le creux entre les deux parties faisait quelques centimètres. Il suffisait d'y glisser son doigt et d'appuyer sur un bouton pour que les caméras bloquent sur une image fixe.

Miller s'était procuré les ingrédients, et en même temps avait construit le petit objet. Il y avait passé toute sa semaine, mais le résultat était incroyable.

Lucy et moi étions excitées comme des folles, alors Zéphyr nous jetait des coups d'œil étranges. Il était beaucoup plus posé. Mais ma meilleure amie et moi avions toujours été fans des chasses au trésor, et ce qu'on allait faire y ressemblait à s'y méprendre. Miller s'esclaffa devant notre hilarité, mais ne commenta pas. Il fit le test avec une petite caméra à ondes, et nous vîmes que cela fonctionnait à merveille. Tout se déroulait parfaitement.

- Il faut y aller maintenant ! s'exclama Lucy. On a toute l'après-midi devant nous !

- Il ne vaudrait pas mieux attendre qu'il fasse noir ? suggérai-je.

- Non, on devra sortir après le couvre-feu sinon, objecta Miller en se levant. C'est déjà assez risqué comme ça. Lucy a raison, allons-y maintenant, tant que nous avons du temps

.

- Attendez, fis-je à Miller.

Il se retourna, interloqué.

- Est-ce une bonne idée que vous nous accompagniez ? Si jamais on se fait prendre...

Je ne tenais pas à lui faire perdre son travail, il prenait déjà énormément de risques pour moi. Il avait même construit un objet à partir d'une recette inconnue.

- Ce sera entièrement ma faute, me coupa Miller. Crois-tu que je vais vous laisser seuls avec une aventure pareille ? Cela fait longtemps que j'ai envie de connaître les secrets des Lumen Master, alors je ne vais pas me gêner !

Je me tus, comprenant que rien ne le ferait changer d'avis. Et puis, c'était rassurant de le savoir à nos côtés.

Nous nous mîmes en marche vers l'entrée, que nous devrions encore trouver en passant devant. Lucy nous avait concoctés des plans, avec de nombreuses indications sur les périmètres qu'elle avait pu définir. De toute manière, sans les caméras, cela devait être plus facile. Sur le chemin, Zéphyr nous héla.

- Si jamais il y a des Mutants dans ce sous-sol, comment on fait ? Je veux dire, au vu des examens, on sait maintenant qu'il y en a. Mais nous ne savons pas où ils sont gardés.

- Dans les serres, répondit Miller. Ces endroits où vous avez combattu, c'est leur territoire. C'est aussi pour cela qu'ils étaient plus forts, car en terrain connu. Je ne pense pas que nous trouverons des Mutants à côté de la porte.

- Amy, tu le sentirais, s'il y en avait ? me demanda Lucy.

- Peut-être. Je ne sais pas vraiment, je sens surtout quand ils utilisent le fluide, c'est comme une concentration massive d'énergie. Il nous faudra être prudents.

- Ça c'est sûr, soupira Lucy.

Miller nous demanda de faire halte, et activa la boule métallique. Des sortes de minis-éclairs s'en échappèrent, allant vers les caméras environnantes. Nous vîmes de petites lumières rouges clignoter quelques instants puis rester allumées. Miller nous expliqua comment cela fonctionnait.

- Le seul moyen de voir si elles sont bloquées, c'est de les regarder en face. Mais aucune indication sur l'écran n'indiquera que l'image est figée. Cela dure environ quelques minutes, puis il faut tout bloquer une nouvelle fois. Je m'en occupe, je sais à peu près où sont les caméras.

Nous suivîmes Miller sans bruits, et au bout d'une vingtaine de minutes, nous atterrîmes dans le périmètre défini par le plan. Le contour entourait quatre grands chênes, et ce fut par là que nous commençâmes nos recherches. Toutes les quelques minutes, Miller réactivait les caméras, tandis que nous autres cherchions une porte. Mais nous avions beau tout retourner, rien n'apparaissait.

- Et si nous montions là-haut ? proposa follement Zéphyr, mais pourtant avec un sérieux inébranlable. Peut-être aurions nous plus de visibilité ?

Mutante - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant